Le site des marais de Moussy, couvrant une surface totale de 91,61 hectares, se situe en bordure de la Couleuvre ou rû de Moussy, affluent de la Viosne. Cette zone, localisée sur la commune présente une richesse écologique remarquable.
Un patrimoine naturel d’exception
Parmi les habitats variés de la zone, l’étang de la Gouline, d’origine religieuse ancienne, s’étend sur environ 1,5 hectare. Il constitue un site d’intérêt faunistique notable, accueillant de nombreuses espèces d’oiseaux et d’odonates. Le site comprend également des habitats humides marécageux, des coteaux calcicoles enfrichés, des prairies en cours de fermeture et des boisements humides.
Le site est classé en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) :
- ZNIEFF de type 1 : concerne l’étang de Vallière, situé en aval.
- ZNIEFF de type 2 : couvre l’ensemble du site envisagé pour ce projet.
L’étude des zones humides de l’étang de Vallière, menée par le Conservatoire Botanique National du Bassin Parisien (CBNBP), a identifié des milieux patrimoniaux comme les aulnaies-frênaies, aulnaies-saulaies, prairies méso-hygrophiles, roselières et mégaphorbiaies – des habitats d’intérêt européen. La présence de la Fougère des marais, espèce végétale rare et protégée a également été confirmée.
Une station particulièrement importante de cette espèce a été repérée au cœur des marais de Moussy, renforçant l’enjeu prioritaire de la gestion des milieux humides sur ce territoire.
Des enjeux écologiques majeurs
Les cours d’eau, notamment le rû de Moussy, traversent le site et jouent un rôle crucial dans la régulation des écosystèmes locaux, en particulier dans le contexte du réchauffement climatique. La gestion de ces cours d’eau est essentielle pour préserver les habitats, assurer l’alimentation en eau de la Viosne et prévenir les risques d’inondations.
Le site présente également un intérêt pédagogique important, offrant des opportunités d’éducation à l’environnement autour des zones humides et de leurs usages historiques, notamment à l’étang de la Gouline et à l’étang du Moulin Neuf.
Cependant, cette richesse naturelle est fragile. Certaines parcelles boisées montrent des signes de dégradation, et les zones ouvertes nécessitent une gestion adaptée pour éviter leur fermeture. Le réchauffement global favorise par ailleurs l’installation d’espèces exotiques envahissantes, mettant en péril les écosystèmes locaux.
Les objectifs de la zone d’ENS
Les objectifs sont les suivants :
- Protéger et restaurer le patrimoine écologique des habitats naturels par une gestion adaptée et la lutte contre les espèces invasives.
- Sensibiliser les propriétaires aux enjeux de préservation et de sécurisation de leurs parcelles.
- Valoriser le site à travers des animations grand public et scolaires, et la création de chemins de découverte.
La création de la zone de préemption
Une première réflexion conduit à la création d’une zone d’Espace Naturel Sensible (ENS) départementale sur une surface de 91,61 hectares, située sur la commune. Une fois qu’un ensemble cohérent de parcelles aura été acquis – uniquement par des acquisitions amiables, sans recours à l’expropriation – un plan de gestion sera élaboré afin de définir les objectifs précis du site et les actions à mettre en œuvre.
Les cartes de localisation et de délimitation, établies avec le système d’information géographique (S.I.G.) départemental, permettent une identification précise des parcelles concernées.
Le périmètre de veille foncière couvre essentiellement des boisements humides, ainsi que des habitats ouverts comme les roselières et mégaphorbiaies.
Au Plan Local d’Urbanisme (PLU), ces boisements sont classés en Espace Boisé Classé, et toutes les parcelles sont incluses en zones N ou Na.
Cette zone de veille foncière permettra au Département de cibler les acquisitions sur les secteurs les plus intéressants sur les plans paysager, écologique et pédagogique.
Qu’est-ce qu’un Espace Naturel Sensible (ENS) ?
Un Espace Naturel Sensible (ENS) est un site présentant un fort intérêt écologique, paysager ou patrimonial, identifié pour sa biodiversité, ses paysages remarquables ou ses fonctions écologiques essentielles, comme la régulation des eaux ou la préservation des habitats naturels.
Le principe des ENS repose sur trois axes :
- Protection et gestion des milieux naturels : Les ENS visent à préserver la faune, la flore et les écosystèmes en mettant en place des actions adaptées de gestion écologique (lutte contre les espèces invasives, entretien des habitats, etc.).
- Ouverture au public : Ces espaces sont souvent aménagés pour permettre un accès raisonné au public, avec des sentiers de découverte, des panneaux d’information et des animations pédagogiques, favorisant la sensibilisation à l’environnement.
- Veille foncière : Grâce à des outils comme le droit de préemption, les collectivités (souvent les Départements) peuvent acquérir des parcelles stratégiques pour protéger ces espaces à long terme.
Les ENS jouent un rôle essentiel dans la lutte contre l’érosion de la biodiversité et participent à l’adaptation aux changements climatiques.
Fermetures répétées de la RD159 : la mairie agit pour sécuriser la côte du Moulin-Neuf
La route départementale RD159 fait fréquemment l’objet de fermetures après des épisodes météorologiques, tels que des tempêtes ou même de simples coups de vent, provoquant la chute d’arbres au niveau de la côte du Moulin-Neuf, bordée d’arbres. Ce fut notamment le cas le 21 novembre dernier, après un épisode de neige, dans la nuit du 1er janvier, le 6 janvier après un fort coup de vent, et plus récemment, le lundi 27 janvier.
Lors de ces deux derniers événements, des coupures d’électricité ont également été constatées, privant l’ensemble des habitants de la commune d’alimentation électrique. L’une d’elles, survenue le 6 janvier, a duré plus d’une demi-journée après qu’un arbre a arraché une ligne électrique. Ces épisodes entraînent également des coupures de la ligne téléphonique, affectant particulièrement l’habitante d’un site isolé situé en dehors du bourg.
Ces incidents nécessitent l’intervention des pompiers, des techniciens du centre d’exploitation des routes du Val d’Oise, des équipes d’ENEDIS et de la gendarmerie.
Pour remédier à cette situation, la mairie a saisi le Conseil Départemental pour mener une action auprès des riverains propriétaires, en leur demandant de procéder à un nettoyage des bois concernés.
