Des Origines Latines
L’Évolution du Nom de Moussy à Travers l’Histoire
L’ancien nom latin de Moussy était Moussiacum (autre écriture : Mouciacum).
La terminaison –acum (d’origine gauloise, ou gallo-romaine) devenant presque partout Y au moyen-âge, le nom du village est devenu Moussy.
Le village a changé de nombreuses fois de nom au gré des changements de seigneur :
- Moussy-le-Perreux de 1205 à 1524,
- Moussy-le-Bergerot ou Moussy-Barjot,
- Moussy-Duquesnoy par lettres patentes du 2 juin 1740 à la demande de Pierre-Louis Casimir Duquesnoy de Vaulouis, receveur général des finances de la généralité de Montauban et alors seigneur du lieu,
La commune a subi de graves endommagements par les bombardements durant la seconde guerre mondiale.
Un courrier pour l’indépendance de moussy
Les archives de moussy
Le texte ci-dessous est une retranscription d’un courrier retrouvé aux archives de la commune.

Moussy (Seine et Oise), le 18 juillet 1886
A Monsieur le Président du Conseil d’Etat
Monsieur le Président,
La commune de Moussy, canton de Marines, Seine-et-Oise, en instance pour obtenir pour son église le titre de chapelle vicariale, et, par suite, ce qui était surtout le but de ses démarches, le droit à un conseil de fabrique, a dû ajourner ses espérances à la suite de la lettre ci-après de M. le Sous-Préfet de Pontoise en date du 17 décembre 1883 :
Monsieur le Maire,
M. le Ministre des Cultes a soumis à l’examen du Conseil d’Etat, un projetde décret tendant à l’érection en chapelle paroissiale de l’église de la commune de Moussy, actuellement réunie à la succursale de Commeny.
Le Conseil d’Etat fait remarquer que la commune de Moussy compte une population de 120 habitants à peine, et qu’en outre, la distance entre cette commune et le chef-lieu paroissial n’est que de deux kilomètres. Il estime, en conséquence que l’érection projetée n’est pas suffisamment justifiée.
En présence de cet avis, M. le Ministre a renvoyé à M. le Préfet le dossier de l’affaire, à laquelle il n’y a pas lieu de donner suite.
Agréez etc…
Découvrez la suite du courrier
Si d’après le désir du conseil municipal, je me permets, Monsieur le Président, de revenir sur la question, c’est que la commune de Moussy n’a peut-être pas assez insisté sur le but qu’elle poursuit.
En s’engageant à subvenir aux frais d’un vicaire, elle n’a pas entendu exprimer l’espoir d’en avoir un. La succursale de Commeny, dont l’église de Moussy n’est qu’une annexe, n’a même pas de desservant : Nous ne pouvons prétendre, notre église ait elle le titre de chapelle vicariale, qu’il nous soit accordé un prêtre, alors que dans un rayon de cinq kilomètres, trois succursales, à notre connaissance en sont dépourvues. Il s’agit bien moins d’une question de culte que d’une question d’administration. Il s’agit encore moins de charges nouvelles, soit pour la commune, soit pour l’Etat, pour qui, du reste, ainsi qu’il résulte d’une déclaration ministérielle du 11 mars dernier, l’indemnité allouée aux vicaires est absolument facultative.
Actuellement l’église de Moussy est administrée par le conseil de fabrique de Commeny, et si un contrôle peut être exercé à cet égard, c’est par le conseil municipal de Commeny. Mais pourquoi, nous demandons nous, cette suprématie de Commeny sur Moussy ?
Notre église est entretenue et ornée à nos frais et nous investissons sur nos revenus, le desservant qui vient y célébrer les offices le dimanche.
Nous avons un territoire absolument égal à celui de Commeny. Dans le passé, Moussy avait la prééminence sur Commeny. Au temps de la féodalité, le seigneur de Moussy avait droit de haute justice sur Commeny, droit acquis le 27 janvier 1181 du duc d’Anjou, frère du roi par Claude Barjot, résident au Grand Conseil. Il portait le titre de Seigneur de Commeny. Quand, plus tard, un descendant des Barjot céda ses prérogatives sur Commeny, il se réserva dans l’église de cette localité, la chapelle près du grand autel à main gauche, en entrant et pour son moulin de Moussy le privilège de moudre le grain des habitants de Commeny. Transaction qui a fait l’objet d’un arrêté du Parlement du 1er juillet 1632. Au siècle dernier, le seigneur de Moussy, continuait de jouir de nombreux droits féodaux à Commeny.
Evoquerai-je ici le souvenir des Hérault, des Moli, des Lanvignon, dont les noms se retrouvent si souvent dans les annales de Moussy !
De temps immémorial, il y avait un curé à Moussy avec des terres fabriciennes importantes constatées dans des terriers conservés du 17éme et du 18éme siècle. En 1378, le chevalier Pierre d’Aumont, chambellan du roi, avait acquis dès 1364, de Raoul de Basseaumont, prévôt de Chaumont, partie de la terre de Moussy ; achète le surplus des exécutions testamentaires de feu M. Gautier du Rû, à la charge entre autres, de deux années de blé que ledit défunt laissa et aumôna au curé de ladite ville de Moussy pour dire et célébrer par chacun en trois messes solennelles en l’église de ladite ville pour le salut de l’âme dudit défunt.
Le 13 octobre 1337, aux termes d’un acte de vente, sous forme d’adjudication, du ministère de Dechars, tabellion à Moussy, les marguilliers de l’église de Moussy vendaient deux pièces de terre moyennant neuf cent vingt-cinq livres payés aux marguilliers pour être, par eux, employés au bâtiment commencé à l’église de Moussy.
Les registres de baptêmes, mariages et sépultures, déposés aux archives de la commune et continus jusqu’à 1792, montrent également l’existence d’un curé à Moussy et par suite d’un conseil de fabrique.
C’est ce conseil de fabrique que nous voudrions relever ; ce que nous demandons pour notre église, en très bon état et d’une solidité à défier les siècles, c’est une administration indépendante de Commeny.
Cela importe aux bons rapports entre les deux localités, rapports de tout temps très altérés, et surtout fort troublés dans ces dernières années à propos d’une question de loyer du presbytère résolue enfin en faveur de Moussy.
La population de Moussy, qui subvient chez elle aux frais du culte, voit avec regret que l’administration de son église appartienne à une localité voisine. La fabrique de Commeny a des terres et des revenus, et cependant elle laisse dans le plus grand abandon l’église de Moussy, dont elle encaisse le peu de revenus. Tout élan de générosité en faveur de cette dernière est arrêté par suite de cet état de choses. La commune de Moussy, dans le présent comme dans l’avenir, ne saurait manquait d’importuner les pouvoirs publics pour obtenir en faveur de son église une meilleure situation.
Je réponds au sentiment intime invétéré de la population, en sollicitant du Conseil d’Etat un avis favorable au projet de décret qui lui a été soumis, tendant à l’érection en chapelle de l’église de Moussy.
Au temps du Président Hérault, d’illustre mémoire et dont le nom est gravé en qualité de parrain sur l’unique cloche, qui de trois, reste à notre église, possédait le domaine de moussy, nous avions une école.
Cette école avait cessé d’exister et ce n’est qu’en 1869 qu’elle a été réinstallée. Nous avons depuis construit une école-mairie et consenti pour cela des sacrifices qui pèsent encore sur nous. Mais ces sacrifices ne peuvent qu’être un titre à la bienveillance du Gouvernement.
Nous n’avons plus qu’une chose à envier aux siècles passés, c’est l’autonomie pour notre église, c’est l’existence d’un conseil de fabrique, c’est une administration distincte de celle de Commeny.
Nous avons rempli pour arriver à ce résultat, toutes les formalités prescrites, contracté tous les engagements voulus, obtenu l’avis favorable de M. le Ministre de l’Intérieur et de M. le Ministre des Cultes.
Nous espérons que le Conseil d’Etat voudra bien, après un nouvel examen de l’affaire, se prononcer en faveur de l’érection sollicitée, érection à laquelle nous attachons le plus grand prix.
J’ai l’honneur d’être,
Avec le plus grand respect
Monsieur le Président,
Votre très humble et très obéissant serviteur.
La suite des événements
Cet article fait suite au courrier de la mairie de Moussy, rédigé par son maire, Jean-Baptiste Sansier et adressé le 18 juillet 1886 à monsieur le Président du Conseil d’Etat, pour obtenir le titre de chapelle vicariale pour son église.
A cette époque, celle-ci était rattachée à l’église de Commeny.
Moussy à la première guerre mondiale
Commémoration du 11 novembre
Le 11 novembre marque la commémoration de la fin de la 1ère guerre mondiale. Totale et meurtrière, elle a ruiné l’Europe et a touché la France dans ses forces vives, sa jeunesse et son économie.
Aucune famille française n’a été épargnée par un deuil, le retour d’un mutilé ou traumatisé par l’horreur qu’ils avaient vécue.
A Moussy, nous ne célébrions pas cette journée devenue celle du souvenir depuis 2012. Les membres du conseil municipal ont jugé important comme devoir de mémoire de rendre hommage aux quatre « morts pour la France » ainsi qu’à ceux qui se sont battus pour notre pays. Ceux-là, ont pris part aux combats. Ils ont combattu sur le front pendant la « campagne contre l’Allemagne » comme il est indiqué sur leur registre militaire.
Retrouvez toutes les commémoration à moussy
Commémoration du 11 novembre
[vc_row][vc_column][vc_column_text] Jour du 105ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 Hommage à tous les morts pour la France Monument aux Morts de Moussy - 10h30 Cérémonie de commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918 lecture du message de Patricia...
Victimes de tout les conflits
Portrait de soldats de la 1ère guerre mondiale
Ce 11 novembre est aussi l’occasion de saluer les victimes de tous les conflits, que ce soit celles de la seconde guerre mondiale, celles tombées en Indochine, en Algérie ou sur d’autres champs de bataille. Il nous permet également d’associer à cette commémoration deux anciens d’Algérie, Noël Caillée et Roland Golfier.
Habitants à Moussy
Albert BINET, Fernand FESSART, Antonin GASNE, André HOUDAILLE, Jules HOUDAILLE, Philidor PARIS, Gaston ROUCHAUX, Robert SEBIL, Louis SEHEUX.
Autres

Mohamed Osman
Spahi, cavalier d’élite recruté au Maghreb
Je m’appelle Mohamed Osman. Mon pays d’origine est l’Algérie. Je suis spahi, un cavalier d’élite recruté au Maghreb.
Six régiments algériens et tunisien servent sur le front occidental dans les tranchées au sein d’unités d’infanterie.
Les spahis marocains combattent en France et sur le front d’Orient.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.

Alfred Heurtaux
Capitaine d’aviation
Je suis le capitaine d’aviation Alfred Heurtaux – Commandant de l’escadrille des Cigognes en 1916.
L’aéronautique militaire nait pendant la Grande guerre. Elle se développe avec la reconnaissance, le réglage des tirs d’artillerie, le bombardement puis la chasse.
Environ 17 000 pilotes sont engagés comme moi dans le conflit et 1/5 y ont perdu la vie.
« As » de la Première guerre mondiale et plusieurs fois blessé, je fus aussi député, résistant et déporté.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.

Émile
Infirmier malgache
Je m’appelle Émile et suis infirmier malgache. Comme moi, 30 000 Malgaches ont pris part au conflit avec l’unité combattante et 21 bataillons d’étapes, actifs à l’arrière immédiat du front.
Très appréciés dans le service de la santé, mes compatriotes fourniront 1 900 infirmiers.
Plus de 3 000 Malgaches et Comoriens sont morts pour la France.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.

Lé Tiep
Tirailleur tonkinois
Parmi les 43 430 tirailleurs indochinois, 4 800 combattent en première ligne et les autres servent dans 15 bataillons d’étapes.
1 123 sont morts pour la France.
Par ailleurs, 48 981 travailleurs indochinois sont employés dans l’agriculture et l’industrie.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.

Le gendarme
Poste
La gendarmerie est chargée d’organiser la mobilisation et le départ des soldats.
« Armée de l’intérieur », elle assure le maintien de l’ordre.
Sur 18 000 gendarmes, 900 trouvent la mort et 3 500 reçoivent la croix de guerre.
De nombreux gendarmes s’enrôlent comme volontaires dans les unités combattantes.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.

Lieutenant Valette
Lieutenant
J’appartiens au 44ème régiment d’infanterie territoriale.
Aux côtés des unités d’active et de réserve, 300 régiments d’infanterie territoriale mobilisent les réservistes trop âgés pour servir en première ligne.
Nous assumons des missions de surveillance, de terrassement et de protection des installations militaires.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.

Père Alphonse-Mannès Rouillon
Aumônier militaire
Les 1000 aumôniers militaires comme moi et de toutes confessions dépendent du service de santé de l’armée.
150 sont morts pour la France durant le conflit. Par ailleurs, près de 25 000 prêtres, pasteurs et rabbins sont mobilisés comme soldats et assurent bénévolement le service religieux.
Je suis un soldat de la 1ere guerre mondiale et j’ai servi la France.
Symboles et significations
Explication du blason
D’azur au sautoir d’argent chargé en cœur d’un griffon de gueules, cantonné en chef et en pointe de deux merlettes d’or et aux flancs de deux fleurs de lys du même
- Le griffon (mi aigle, mi dragon) => Dans les armes de la famille des « Barjot », seigneurs de Moussy,
- Le sautoir (X) ou les poissons = attributs de St André (Eglise de Moussy)

Le blason a été créé en 2008.
Devise : In medio stat virtus
- Les merlettes (canard sans bec et sans patte, représentant les marais) => Dans les armes de la famille « d’Aumont » (seigneurs de Moussy)
- Les fleurs de lys = Ile de France