L’étang du lieu dit « la fontaine du Bellay », creusé au début des années 2000, est alimenté en eau par le ru de Moussy, appelé aussi la « couleuvre », s’écoulant de la fontaine dite de Moussy.
Tout près se trouvent la fontaine du Bellay et les vestiges de son ancien lavoir, ainsi appelé car, bien que situé sur la commune de Moussy, ce lavoir n’était utilisé que par les habitants du Bellay, village qui manquait cruellement de points d’eau, et par ceux de Bercagny, hameau voisin, dépendant de Chars.
Le terrain occupé par le bassin fut cédée en 1901 par le moussyacois Narcisse Masson à la commune du Bellay, ce qui permit à cette dernière d’entreprendre la couverture du lavoir, avec la participation financière de la commune de Chars. Il a dû être utilisé ainsi jusqu’à l’arrivée de l’eau courante dans ces villages.
Moussy,Plan Intendance Moussy quant à elle, ne manquait pas d’eau ! Le vallon qui cerne la commune au nord et à l’est était en effet rendu très marécageux par les sources qui s’y trouvent : la fontaine de Moussy à l’extrémité ouest, celle du Bellay, évoquée ci-dessus, et la fontaine au Doyen située presque en face. Cette dernière alimentait aussi au XIXe siècle le lavoir communal de Moussy, qui fut réparé et couvert d’un toit à double pente en 1882-1883 par un maître maçon de Commeny, ce à la demande des habitants, afin de rendre moins pénible la corvée de lavage. Les femmes faisaient généralement tremper ou bouillir le linge à la maison, et elles venaient ensuite le rincer au lavoir, l’apportant dans un panier ou sur une brouette.
L’aménagement de deux digues, appelées « chaussées », avait permis de créer autrefois au fond du vallon deux étangs, visibles sur le plan d’intendance, qui faisaient mouvoir le moulin de Gouline et le moulin Neuf. Le premier tombait en ruines en 1866 et fut remplacé par une usine. Le second, sur l’ancienne chaussée franchie encore par la route menant à Brignancourt, a entièrement disparu, de même que les plans d’eau qui se sont asséchés.
Les marécages, que M. Duquesnoy, seigneur de Moussy, avait entrepris d’assainir dès le XVIIIe siècle en y plantant des milliers d’arbres, ne sont plus également qu’un souvenir, même si les cressonniers de Chars avaient, grâce à une petite retenue, aménagé à la fin du XIXe siècle, une zone de culture du côté du lavoir communal.